· 

Taveuni

Matei, première approche.

 

Et la déception n'est pas au rendez-vous.

Un Fidjien commandité par l'homme qui m'a vendu le ticket du ferry m'a accompagnée et m'a aidée jusqu'à mon arrivée à Taveuni. Un taxi m'emmène à mon resort où j'ai réservé un lit en dortoir. Je suis au paradis lors de mon arrivée : cocotiers, piscine, eau turquoise transparente, bungalows ce à quoi pensent les gens quand ils viennent aux Fidjis.

Je me lance à la découverte des environs de mon hôtel et l'émerveillement me saisit et me ravit. Les plages sont superbes. Elles sont petites et séparées par des rochers ou des arbres si bien que je marche un peu sur la route pour accéder à la prochaine. Mais je ne suis pas seule car sur la deuxième plage, j'ai un garde du corps, Taka, le chien non abandonné car il a un collier. Il ne va pas me quitter durant cette longue promenade, qui va m'amener à découvrir les perles de cette île, et va jusqu'à me protéger des autres chiens qui m'aboient dessus ou sur lui (la question se pose). Les plages sont splendides même s'il y a un bémol : le nombre de déchets qui envahissent ce "jardin des Fidjis". Une éducation plus poussée à la protection de l'environnement serait nécessaire.

Mes pas m'amènent à faire demi-tour et à découvrir un autre environnement plus "citadin"situé toujours au bord de l'eau avec mon garde du corps qui ne me lâche pas. Plusieurs personnes m'ont demandé si c'était mon chien. Et non ! Mais peut-être un peu quand même... Il m'a ramenée jusqu'à l'hôtel. 

Les plages sont splendides et les Fidjiens toujours aussi adorables.

Bouma National Park.

 

 A environ une heure en bus de mon hostel, se trouve ce parc naturel réputé comme un des joyaux de l'île. La route qui y mène est splendide. Elle longe l'eau, nous fait passer par des coins très sauvages, de nombreux petits villages et m'immerge dans la vie des Fidjiens. Tout ce que j'aime !

j'arrive au parc payant (36 dollars fidjiens) et me voilà prête à affronter les trois chutes, endroits célèbres de ce lieu qui attire touristes et Fidjiens venant se détendre au milieu de la nature.

La première chute (photo 2) si haute, si majestueuse me donne des frissons. Je me sens toute petite et je peux dire qu'elle a détrôné celle de Whangarei en Nouvelle-Zélande. Des personnes s'y baignent et je trempe mes pieds. J'aurais aimé y passer plus de temps mais celui-ci m'est compté. Il y a peu de bus et le dernier est à 14 heures et les autres chutes ne sont pas à côté. Il fait très humide et les sentiers sont glissants donc la prudence est de mise.

Effectivement, le sentier est glissant et grimpe, grimpe dans les hauteurs de ce parc où la vue sur le parc et l'océan est époustouflante et où la végétation luxuriante et les animaux (grenouilles, crabes...) me tendent les bras. Deux trajets mènent à la seconde chute (l'un sur le sentier, l'autre en passant par la rivière à l'aide d'une corde) plus petite que l'autre mais tout aussi impressionnante. Je reprends la route glissante, boueuse, raide où les quelques mètres restants, une corde me sert d'appui pour descendre les marches hautes et glissantes. La troisième chute, composée de plusieurs petites chutes et située à plus d'une heure de l'entrée du parc, est magistrale et me fait hurler de joie. De longues minutes à la contempler me font dire que j'ai de la chance. Il est temps de reprendre la route car le retour sera aussi glissant et prudent que l'aller. J'ai de la chance de revoir tous ces endroits une seconde fois et j'arrive à l'entrée du parc plus d'une heure plus tard où je n'ai plus qu'à attendre  le bus et à discuter avec les Fidjiens qui m'offrent un roti (sorte de crêpe fourée ici au poulet curry et pomme de terre). Excellent moment !

Waterslides and Dateline.

 

La journée est dédiée aux excursions et aux merveilles de cette île paradisiaque.

J'ai décidé de me lever tôt et de partir découvrir Waterslides dans un premier temps et accessoirement, d'admirer la vue sur l'océan (photo ci-contre). Situées au bout d'un petit sentier juste en face de la prison, Waterslides sont des chutes où il est possible de glisser dans l'eau comme si vous étiez sur un toboggan. Personnellement, je me suis contentée de les contempler et de prendre là mon petit déjeuner, seule avec moi-même et une nature bienveillante. Le temps ne s'arrête pas mais il m'a dédié ce moment inoubliable et apaisant.

Je reprends la route pour me rendre à Dateline. Qu'est-ce que c'est ? Il s'agit de la limite du temps : hier/aujourd'hui. Cette fameuse limite, qui passe d'un jour à l'autre, se trouve sur cette petite île des Fidjis. Mon pied gauche était aujourd'hui et le droit, hier. Pourtant, je n'ai pas souffert du décalage horaire. Située sur un terrain de jeux, cette limite matérialisée par un panneau passe inaperçue mais vaut une visite. Ce n'est pas tous les jours que je change de date en enjambant une ligne imaginaire.

Le retour pourrait être ennuyeux ou quelconque mais il n'en est rien. Je longe cette grande étendue d'eau qu'est l'Océan Pacifique. La vue sur les autres îles et l'eau valent cette promenade en plein soleil.

Lavena Park.

 

Situé à cinq kilomètres du Bouma National Park et de ses trois chutes et donc à plus d'une heure quinze de Maravu (le bus était bien retard aujourd'hui), Lavena Park appartient au premier parc et abrite un village du même nom. Après avoir payé les trente dollars d'entrée pour le parc, je commence la coastwalk qui va m'amener aux chutes. Il est dit qu'il faut 1h30 pour y aller mais je ne dispose pas de ce temps car le dernier bus est à 14 heures. Je vais essayer quand même d'aller jusque là. Alors, je trace tout en profitant de cette nature luxuriante, de ces plages paradisiaques et des habitants prêts à t'aider. Les endroits que je traverse sont magnifiques : les photos ne rendront jamais complètement ce que j'ai eu la chance d'admirer. Entre les rochers sur la plage, la chute sur la droite, la végétation, les montées et descentes sur le sentier et la traversée de l'eau à l'aide d'une corde (je suis tombée dans l'eau à l'aller), ce fut une belle aventure. J'ai réussi à atteindre la chute et quelle belle récompense ! J'y serai bien restée quelques heures mais le temps est compté. Le retour est aussi beau et magique sans la chute cette fois. Je suis revenue au village dans les temps sans problème. Merci ! Ce fut une des plus belles marches que j'ai faites et j'en redemande.

Taveuni, une perle des Fidjis ? Je le confirme. La route du retour m'offre un beau spectacle sous les yeux comme le montre cette étendue bleue et ses pierres et coraux. De plus, je voudrais souligner que beaucoup  de villages traversés fonctionnent à l'énergie solaire. Une bonne chose ! Respect de la nature et moindre coût !

 

Écrire commentaire

Commentaires: 5
  • #1

    Lionel Lebeau (samedi, 10 août 2019 08:07)

    Il est beau ce chien. Et il t'a adopté ^^
    Il t'a suivi toute la journée ?

  • #2

    Catherine (dimanche, 11 août 2019 01:42)

    C'est incroyable ces rencontres avec le chien protecteur d'abord comme s'il t'avait reconnue et cette population bienveillante ensuite sans oublier la nature qui outre sa beauté semble dégager une belle énergie.

  • #3

    Lionel Lebeau (mardi, 13 août 2019 03:39)

    Les chutes sont plus hautes que celle de Montmorency ?
    Toute cette nature est vraiment belle.

  • #4

    Hervé (jeudi, 15 août 2019 03:05)

    Très amusant d'avoir un pied aujourd'hui et l'autre hier. Toutefois si une partie des Fidji a une date et l'autre la date d'hier, ça doit être plutôt compliqué à gérer, pour l'histoire, la presse, l'administratif etc. le cachet de la poste faisant foi...

  • #5

    VABxvsyH (lundi, 16 août 2021 15:43)

    20