Sydney

Royal Botanic Gardens.

Sydney (comme de nombreuses villes) dispose de ses propres jardins botaniques. Très fleuris, assez grands, ils occupent une place de choix à côté de l'opéra et en face de la baie. Comme tous ceux que j'ai visités, bassins, plantes et fleurs diverses et variées (arbres, cactus, fougères…) sont disséminés dans l'ensemble du parc. Mais j'ai eu l'opportunité d'admirer un kookaburra (oiseau australien) à un mètre de moi environ et le prendre en photo (ci-contre) avant qu'il ne s'envole.  Comme beaucoup de promeneurs, j'ai pu contempler le koala fabriqué qui est la mascotte des touristes. J'ai passé ma journée à me balader dans le parc, à lire et à écouter de la musique indienne : le lodge avait été réservé par un groupe en ce jour férié, Anzac Day (jour de commémoration de la bataille des Dardanelles lors de la Première Guerre mondiale), et les sons indiens battaient leur plein. Pour mon plus grand bonheur !

Anzac Memorial.

Ce monument commémore Anzac Day, jour férié dédié aux soldats qui ont servi leur pays durant les deux guerres mondiales et autres conflits. Situé dans Hyde Park, majestueux, il trône entre les immeubles de la ville sans pour autant perdre son charme. Personnellement, j'aime beaucoup les deux bassins situés de chaque côté du monument.

Ce mémorial abrite la flamme au rez-de-chaussée et, au sous-sol, un musée qui narre l'histoire des soldats des deux guerres, qui diffuse un film sur les défilés des années précédentes, qui contient de nombreux objets (uniformes, photos…). Je n'avais pas du tout prévu de découvrir ce lieu. Ce sont mes pas qui m'y ont amenée un peu par hasard mais en le voulant également.

Cette visite est importante pour moi car elle est synonyme d'hommage et de devoir de mémoire.

Un peu d'air !

Qui dit grosse ville comme Sydney, dit beaucoup de monde, de bruit et de pollution ! Il faut donc s'évader parfois dans la nature pour être au calme. Pirrama Park me semble être l'endroit approprié pour se poser, lire en toute quiétude et réfléchir aux nombreuses choses qui se bousculent dans ma tête. Ce quartier de la ville nommé Pyrmont n'attire pas beaucoup les touristes. Par contre, pour y arriver, il faut emprunter Pyrmont Bridge qui surplombe le port et ses musées, ses boutiques accueillant maints visiteurs. Pour ma part, je me suis baladée le long de la baie et j'en ai profité pour aller voir Chinese Garden of Friendship. Intéressant et paisible dans le brouhaha ambiant !

Art Gallery of New South Wales.

J'avais décidé de ne visiter à Sydney que ce musée et je n'ai pas été déçue. Si l'art européen est présent (Vierge à l'Enfant, tableau de Pissarro et Courbet…), l'art australien occupe une grande place dans ce lieu qui dédie également un sous-sol à l'art aborigène (que j'adore et je vous dirai pourquoi par la suite).

L'art australien est très récent au vu de l'histoire du pays qui n'est pas très vieille mais il n'est pas inintéressant et suit les grands courants de l'histoire de l'art du XIXe et du XXe siècle : cubisme, réalisme. Je citerai quelques artistes et leurs œuvres qui m'ont le plus marquée : John Russell & In the Afternoon (1891) qui se trouve être la photo 1, Rupert Bunny & Summer time (1907), Albert Hanson & Pacific beaches (1898), etc.

Le deuxième sous-sol met en avant l'art contemporain et présente quelques toiles qui ne sont pas inintéressantes et qui abordent des thèmes divers et variés (état d'une personne et des différents sentiments qu'elle peut éprouver, le genre, etc.) En outre, l'art aborigène occupe une place non négligeable qui témoigne d'une envie de célébrer la nature et les traditions d'un peuple qui a beaucoup souffert. Je citerai notamment Dick Pantimus Tjupurrula & Water and wallaby dreaming qui est la photo 2 (1981), le collectif senior Tiwi artists & Tutini (1958), etc.

Si le premier sous-sol dédié à l'art asiatique accueillait une exposition temporaire payante, que je n'ai pas visitée, mon coup de cœur va au troisième et dernier sous-sol qui est entièrement consacré à l'art aborigène. Cette galerie renferme de nombreuses peintures contemporaines d'artistes totalement inconnus pour moi qui allient couleurs chaudes et technique du pointillisme pour la plupart. J'y retrouve un mélange d'art africain avec des teintes marron, orange, ocre et des points superposés aux couches de peintures pour les premières. Les secondes utilisent la même technique mais les couleurs sont plus variées et incluent des nuances froides de bleu. J'ai eu un véritable coup de foudre. J'ai passé énormément de temps à contempler les œuvres et il n'est pas exclu que j'y retourne. je citerai quelques artistes qui m'ont bouleversée : Kumuntjai Napurrula & Untitled qui est la photo 3 (1999), Patju Presley & Kali impil (2015), Ian Abdulla & Swimming before school (1995), Lucy Yukenbarri Napanangka & Marpa (2001)… Cette liste est loin d'être exhaustive et témoigne de la volonté d'artistes de rendre hommage à la nature, à la religion, aux ancêtres, au cycle de la vie. Je peux dire qu'ils réussissent à merveille. Leurs toiles ou sculptures (dont vous trouverez l'intégralité sur Pinterest) me touchent et réveillent en moi une passion et une envie de créer qui ne passe pas que par les mots mais également par d'autres formes d'art. C'est pourquoi, en ce moment, les idées fusent, bouillonnent et sortent de tous les côtés. Laissons-les s'exprimer et je pense que tout formera un tout cohérent. Enfin, je l'espère.

Il n'est pas improbable que j'aille voir un autre musée. La vie n'a jamais fini de vous surprendre.

Musée d'art contemporain.

Je ne suis d'habitude pas spécialement enclin à aller visiter le musée d'art contemporain mais j'avais envie de voir de l'art aborigène. Le musée ne contient pas que ça. J'avoue que j'ai été assez surprise par les œuvres présentées. beaucoup m'ont laissé une impression positive voire m'ont chamboulée.

Je citerai tout d'abord l'exposition de Janet Laurence qui s'interroge sur la nature (animal, végétal, minéral) et les dangers qui la menacent. Si une pièce entière est dédiée à une de ses œuvres (de grands rideaux forment un labyrinthe, où se trouve au centre une image vidéo, et à chaque extrémité trois "œuvres" (fioles, puis livres puis miroirs qui créent une illusion d'optique), les autres sont disséminées dans les salles situées en face. J'étais assez surprise car je ne m'attendais pas à passer du temps sur cette artiste et à autant apprécier son travail.

L'art aborigène (sachant qu'il n'est pas qualifié de la sorte et est nommé "art australien" ce qui est pour moi logique) est présent dans les étages supérieurs. Je citerai quelques artistes qui m'ont plu. Yirawala présente les mythes de son peuple et peint avec aisance dans des tons marron et ocres (bark paintings).

Je citerai l'œuvre majeure (Heala) de ce musée qui est celle d'Hannah Brontë qui est un film de six minutes environ montrant des femmes aborigènes toutes habillées en orange, dansant, chantant, exécutant des mouvements dans l'eau, une étant enceinte et l'autre allaitant son fils. J'ai trouvé la danse alliée au chant très poétique. Personnellement, c'est celle que je préfère.

J'ai préféré l'autre musée mais je dois avouer que celui-là ne m'a vraiment pas laissée indifférente et m'a donné envie de découvrir l'art aborigène. Question à creuser !

North Sydney.

Je suis curieuse donc je voulais voir ce qu'il y avait après Harbour Bridge que j'ai traversé. Il faut bien un bon quinze minutes pour passer de l'autre côté mais j'ai pu admirer l'opéra et le CBD de Sydney. Un petit tour à Luna Park (le parc d'attractions pour enfants), dans les parcs environnants pour décompresser et être vraiment en dehors de la ville, un mec qui me drague, ce fut une balade plaisante qui s'est terminée par une promenade devant l'opéra. Une petite habitude pas désagréable qui a le mérite d'allier détente et culture. Deux de mes passions !