· 

Launceston

Cataract Gorge.

 

Launceston est célèbre pour ses gorges qui se trouvent à environ quinze minutes du centre-ville. La nature au cœur de la ville est synonyme d'exemple parfait de transition entre la flore de la Nouvelle-Zélande (Ferns) et l'Australie (grands arbres et kangourous).

Des ponts suspendus, qui permettent de passer d'une rive à l'autre, des chemins tracés pour les treks, des bassins, et des animaux se promenant en toute liberté donnent à cet endroit un caractère attractif et reposant. Je suis plongée dans la nature où je croise de temps en temps un wallaby. Sport et détente sont au rendez-vous. Ces gorges sont fascinantes et sont l'occasion de me ressourcer et de me "poser". La performance n'est pas physique, elle est spirituelle. C'est tout à fait ce qu'il me fallait. Rien que pour cela, même si la ville est petite - alors qu'elle est la deuxième ville de l'île la plus peuplée - , je suis ravie d'être en Tasmanie.  

Queen Victoria Museum.

 

Pour une ville de cette taille, deux musées gratuits sont à voir. Je n'en ai fait qu'un, Queen Victoria Museum, qui possède une belle collection d'objets, de fossiles, de locomotives, de télescope et de machines. Il y a peu de salles mais elles sont bien remplies et chacune a son propre thème. Je ferai quelques clins d'œil et rendrai hommage à ce musée où le personnel est réellement gentil, souriant, et prêt à aider.

Si un film explique la fondation de la ville, la galerie contient de nombreuses affiches caractéristiques de Launceston et de la Tasmanie (photos du diable, de l'affiche de la fête dans le parc, du télescope…) et amène aux deux salles "scientifiques" : l'une dédiée aux trains (des anecdotes, des véhicules y sont rassemblés) et l'autre à l'astronomie avec de nombreux panneaux d'informations sur les planètes, notre galaxie, ainsi que des télescopes. Launceston s'intéresse beaucoup au ciel de l'hémisphère sud et l'université, qui accorde une grande importance à la recherche, détient des pointures dans ce domaine.

En passant par la cafétéria, il est possible de se rendre dans la cour qui accueille quelques jeux (j’en ai essayé un mais mes performances n’ont pas été très élevées. Les enfants sont plus doués que moi) et différents entrepôts dont certains se visitent. De vieilles machines sont exposées et des hauts-parleurs diffusent les sons qu’elles produisent, une fois en marche. Intéressant. Il est possible de la cour d’accéder au département des arts de l’université de Tasmanie qui expose les créations picturales, photographiques et artisanales des étudiants. J’ai beaucoup aimé mais je n’ai pas pris de photos par respect pour eux.

De toute manière, le musée met en valeur les œuvres de jeunes artistes qui m’ont bluffée et mon appareil photo a chauffé pour les immortaliser. Pyrographie, dessin, peinture, céramique, de nombreux supports, des techniques différentes sont mis en avant et je vous en partage quelques-unes (mes préférées, bien sûr). Les styles sont différents mais chacun a choisi d’expliquer le pourquoi du comment, son message et son art. Captivant ! Ils me donnent envie d’en savoir encore plus.

Ce musée fait également musée d’histoire naturelle en montrant la faune australienne d’hier et aujourd’hui. Une partie est dédiée au tigre de Tasmanie, espèce exterminée par l’Homme. Des photos retracent son déclin, la chasse intensive, les tueries et un film montre le dernier spécimen vivant qui se trouvait dans un zoo. Pauvre bête victime de croyances populaires infondées !

Les dinosaures (tyrannosaure, allosaure, crâne de tricératops...) sont présents bien qu’aucun site n’ait été découvert en Tasmanie. La plupart vivaient en Amérique et en Europe. Je pense Lionel que tu aurais été content même si les dinosaures n’occupent qu’une très petite place. Par contre, j’ai découvert un animal préhistorique de Tasmanie (Zygomaturus tasmanicum) qui ressemble à un gros nounours à quatre pattes (cf photo).

La mezzanine de cette salle scientifique accueille une exposition temporaire dédiée à Marjorie Bligh, femme indépendante de Tasmanie mariée trois fois et ménagère, cuisinière, couturière accomplie comme en témoignent ses nombreux livres sur la manière de tenir une maison, ses créations artistiques où elle recyclait de vieux vêtements ou matériaux en leur donnant une seconde vie pour faire des coussins, des robes, des poupées, etc. Bon nombre de ses objets fabriqués sont exposés sous vitrine et témoignent d’un savoir-faire, d’une envie très forte d’assembler, de coudre, de broder, et toujours avec bon-goût.

J’ai passé plus de deux heures dans ce musée et je peux dire qu’il vaut la peine d’être vu. Je ne conseillerai pas une pièce en particulier puisque le thème de chacune est différent. Je pense que c’est à chacun (petits et grands) de se faire sa propre opinion. Les enfants sont très bien accueillis dans ce lieu qui leur a concocté maintes activités qui peuvent être pratiquées aussi par les grands. J'en ai fait l'expérience.

Penny Royal Adventures.

 

Juste à côté de Cataract Gorge, Penny Royal Adventures est une sorte de petit parc d'attractions où petits et grands peuvent visiter les gorges, faire de l'accrobranche, voguer sur le bateau pirate, admirer la cascade et manger des glaces. Cet endroit convivial et sympathique conjugue nature et amusement. Même si je n'ai pratiqué aucune des activités, je me suis laissée charmer par ce lieu qui est un petit paradis dans la ville.

Rencontres culturelles, humaines et gastronomiques.

 

Depuis le début de mon périple, je marche beaucoup et j'adore ça. J'ai visité quelques musées mais ce n'est pas le but de mon voyage. Néanmoins, ceux que j'ai vus étaient très intéressants même s'ils n'ont pas la beauté des musées français. L'histoire du pays n'est pas la même non plus.

La gastronomie australienne est quasi identique à la néo-zélandaise : Fish & Chips, scones, muffins, etc. Quelques plats restent typiques comme le kangourou mais ça n'est pas pour moi. Comme je suis gourmande, j'ai goûté de nombreuses sucreries comme le banana bread (gâteau moelleux à la banane : photo de gauche ci-dessous), orange sponge cake (gâteau à l'orange), cookies, muffins, scones, bunnys (petits pains carrés aux raisins secs : photo de droite ci-dessous). J'en ai encore à tester. En Tasmanie, j'ai pu goûter le cidre et il ressemble au nôtre. Pour l'instant, tout est correct mais mon fromage français me manque.

Si, dans chaque ville où j'ai séjourné, j'ai rencontré de nombreuses personnes (Français, Tchèques, Hindoues, Allemands…) et Launceston n'échappe pas à la règle. Je citerai Sofiane, un sudiste, qui logeait à l'auberge et était très sympa. Contact facile, ouverture d'esprit, humour sont les qualités qui le caractérisent. je lui souhaite le meilleur. J'ai également fait la connaissance de Nelly originaire de Grenoble avec qui j'ai eu de longues discussions si bien que nous avons été couchées à plus de minuit. Il n'y a pas de regrets à avoir car nos conversations aux thèmes riches et variés restent dans ma mémoire comme notre sortie dans un bar où j'ai bu un cidre et où j'ai rencontré un de ses amis australiens, Matt. La reverrai-je en France ? Mystère ! Elle aussi comme une jeune fille à Paihia m'a dit que mon voyage ressemblait à Eat, Pray, Love. Sûrement ! Je suis donc censée trouver l'amour : OUI, l'amour de moi-même ! C'est déjà un bon début.

Déjà deux semaines en Tasmanie et Launceston touche à sa fin.

 

Même si Launceston est à voir pour ses gorges, la ville en elle-même ne me laisse pas un souvenir impérissable. Chacun ses goûts ! Même si City Park et ses macaques sont plaisants et les balades le long de la Tamar River le sont tout autant, je reste sur ma position de préférer Hobart. Je remonte toujours plus au nord puisque j'ai décidé de faire un petit séjour à Devonport. Wait and see !

 

 

Queen Art Gallery.

 

De retour à Launceston pour une journée, je suis évidemment retournée voir une dernière fois Cataract Gorge. Je ne me lasse pas de leur beauté naturelle. J’ai d’ailleurs eu la chance de (re)croiser maintes fois des wallabys et de voir un échidné. Pour ce dernier jour, j’en ai profité pour aller visiter Queen Art Gallery. L’étage est essentiellement dédié aux peintures. La première pièce rassemble de nombreux paysages d’artistes du XIXe siècle venus s’installer dans « l’État naturel » et représentant des vues, des monts ou des cours d’eau de celui-ci. Un des peintres était même originaire de Boulogne-sur-Mer et est venu s’installer en Tasmanie après être passé par l’Australie. La seconde pièce me parle moins car elle contient surtout des portraits de notables. Néanmoins, la bibliothèque et le piano me plaisent bien. Le contemporain est présent et je suis assez mitigée comme d’habitude. J’aime bien  l’œuvre Michael Cook ou celle de Sue Lovegrove. Une pièce est dédiée aux peintures et aux photographies de Jane Giblin qui transpire la modernité et me laisse parfois perplexe. Une double vitrine expose des céramiques originales et que je trouve très jolies.
Le rez-de-chaussée est plus hétéroclite. Une salle est entièrement dédiée à l’histoire de l’île : l’ère glaciaire, les peuples premiers ainsi que leur alimentation, la chasse, leurs habitudes et modes de vie, leur habitat, etc. J’ai trouvé ça très intéressant car les informations sont riches, clairement expliquées et diversifiées. J’ai détesté la salle suivante qui expose le travail de Angela Casey dont les thèmes principaux sont la mort, le spiritisme… Quand il n’y a pas un crâne, il s’agit d’un corbeau. Je n’aime pas du tout et je suis très vite passée à la salle suivante qui narre rapidement l’immigration chinoise en Tasmanie. Un temple a été édifié pour l’occasion et il semble assez fidèle à la réalité.
Enfin, le musée a exposé dans la cafétéria les travaux d’enfants que je trouve très réussis. Ils sont la touche finale d’une visite d’un lieu culturel, de Launceston et de la Tasmanie.

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Lionel Lebeau (vendredi, 19 avril 2019 06:13)

    Effectivement, ce musée m'aurait intéressé.
    Je trouve plus de données sur le Zygomaturus trilobus (http://taxondiversity.fieldofscience.com/2014/06/) qui semble lui ressembler que sur le Zygomaturus tasmanicum. Il est tout de même cité, entre autre, sur le Wiley Online Library, mais c'est du trilobus (de la fin de l'Oligocene au Pliocene) dont ils parlent ensuite. En fait essentiellement dans les documents du musée Victoria.

    Tu n'as pas goûté leur glace ?