Wellington

Southern Walkway.

Pour ma première véritable journée, j'ai décidé de faire la Southern Walkway qui débute de Oriental Bay (petites plages de Wellington) et qui se termine à Island Bay, le sud de Wellington. Cette marche à travers la nature a été pleine de surprise. J'ai pu admirer la vue au sommet du Mont Victoria (à gauche) que je vous fais partager. Excepté cette recherche intérieure commencée il y a quelques temps, je me suis rendue sur les lieux du tournage de certaines scènes du Seigneur des Anneaux. C'est dans ces bois (des panneaux indiquent l'endroit précis et des plaques sur des bancs reprennent certaines citations de Sam et Gandalf) que Frodon et Sam ont quitté la Comté et ont rencontré les Nazgûls. L'arbre sous lequel ils se cachent n'existe pas et est, en réalité, une image de synthèse. Un rêve réalisé !

Mon périple ne s'arrête pas là puisque j'ai traversé le Mont Alfred, le Mont Albert pour arriver à Island Bay et admirer la vue malgré le vent, les flots déchaînés de la mer bleue, et le phare. Une balade sur la digue s'impose pour profiter de ce spectacle naturel avant de repartir plein de beaux paysages dans la tête.

J'ai refait en sens inverse plus de la moitié de cette balade mais à mi-chemin, j'ai choisi d'en faire une autre, Kaitiaki, qui m'a ramenée dans le centre de Wellington, ville très animée avec ses bars, ses restaurants et ses vendeurs de gaufre qui ont l'air délicieuses.

Wellington Museum.

Un peu de culture quand même !

J'avais décidé que je me rendrai dans les musées de Wellington qui sont gratuits (du moins, ceux qui m'intéressent) car ils m'avaient été conseillés par plusieurs personnes et mon guide. Le musée n'est pas très grand bien qu'il se situe sur trois étages et le rez-de-chaussée.

Le rez-de-chaussée est dédié à l'histoire de Wellington aux XXe et XXIe siècles presque année par année. Les grands faits historiques sont dépeints comme des anecdotes moins connues. Quelques objets caractéristiques des décennies sont exposés au public. En outre, sous vitrine, vous pouvez admirer les sceptres, couronnes et manteaux de la famille royale anglaise.

Le premier étage rend hommage à la marine et à une tragédie, le naufrage de La Vahine qui tua une cinquantaine de personnes. Un film raconte ce fait tragique et rend hommage aux morts. De nombreux objets relatifs à la mer ou à la marine sont présentés. J'ai pu soulever trois caisses de 50kg et rentrer dans une cabine qui me conviendrait parfaitement.

Le deuxième étage est consacré à différents objets typiques de Nouvelle-Zélande.

Le troisième étage, hétéroclite, renferme différents objets de domaines divers et variés : vieille télé, costumes, horloge, etc.

Ce musée intéressant se visite facilement en deux petites heures. Je l'ai fait, je suis contente mais je ne suis vraiment pas venue pour ça en NZ. Néanmoins, la culture me manquait un peu. Un autre musée m'attend et sera l'objet d'un prochain article dans les jours qui suivent.

Botanic Gardens.

Après cette visite culturelle, j'avais besoin de nature, je suis donc allée voir Botanic Gardens qui se trouvent à environ dix minutes à pied du musée en empruntant la petite marche prévue à cet effet. Celle-ci se trouve être l'itinéraire City to Sea, une partie de la Northern Walkway et du trek Te Araroa (je pourrai dire que j'en aurai fait plusieurs portions).

Botanic Gardens sont un des plus grands espaces verts et fleuris de la ville et comptent une petite cascade, une roseraie avec des dizaines de variétés, un Bush Walkway, un jardin australien, des camélias, le funiculaire et son musée, des arbres, des fleurs et des Néo-Zélandais venus se ressourcer, se balader, marcher, s'oublier, se retrouver, rire, sourire, rêver, manger, sentir, toucher, goûter, voir, entendre, souffler, courir, pleurer, grimper, monter, descendre, faire coucou, nourrir les canards (pas avec du pain, c'est mauvais pour eux), glisser, sauter, tourner, regarder, faire de la balançoire, rouler, s'instruire, découvrir, respirer à pleins poumons comme moi. La nature accueille, retient celui qui le veut, mais n'emprisonne pas.

J'ai passé une bonne partie de l'après-midi dans ce lieu que j'ai parcouru en long, en large et en travers. J'ai bien évidemment fait la balade dans le bush, grimpé au sommet, fait des tours et des détours dans les différents chemins, salué des bambins dans l'aire de jeux (pas uniquement réservée aux enfants), regardé les canards chercher de la nourriture, croisé un rat, senti le parfum des fleurs dans la Begonia House et des roses dans le parterre. Mais le plus important est que j'ai passé une excellente journée et que je ne regrette rien.

Owhiro Bay.

Cette baie au sud de Wellington est célèbre pour ses otaries mâles (80 à 150) qui se prélassent tout au long de l'année sur la plage. J'ai décidé d'y aller, la météo étant au beau fixe. Il n'y en avait que deux qui nageaient. J'ai pris quelques photos mais elles ne rendent pas bien du tout (on aperçoit une tête, une nageoire mais pas plus) car ils étaient loin de moi et le temps s'est dégradé. Mais c'est un moment fabuleux à voir et revoir si je peux. Les otaries illustrent parfaitement l'expression : "heureux comme un poisson dans l'eau". J'aurais bien aimé les voir de plus près mais c'est mieux que rien. Je suis chanceuse. J'en ai profité pour faire la promenade le long de la baie où le vent m'a plusieurs fois claqué sur le visage. J'en ai profité pour déjeuner sur la plage (cf photo ci-dessus) où j'ai eu de la chance d'avoir du soleil et de voir ma race de chien préférée (deux bulldogs anglais, mâle et femelle) se balader avec leur maître.

N'étant pas fatiguée, j'ai décidé de rentrer en prenant la balade City to Sea malgré le vent et la pluie. J'ai raté un embranchement si bien que je me suis retrouvée sur les hauteurs de la ville dans des rues que je n'avais jamais vues. Mais ce n'est pas grave. Etais-je perdue ? Que nenni ! J'étais juste ailleurs et j'ai rattrapé la balade. il faut que je dise que les promenades ne sont pas toujours bien balisées et ce n'est pas la première fois que je m'en aperçois. J'ai vu des belles choses sous le vent et la pluie, c'est ce qui compte, même si je suis rentrée mouillée.

Northern Walkway.

Grande marcheuse, il fallait bien que je tente la Northern Walkway. Elle fait seize kilomètres aller mais je ne la ferai pas entièrement. Trente-deux kilomètres aller-retour avec de grosses montées et descentes dans la forêt et les parcs, ça fait beaucoup. Je n'en ai pas envie. Pour être honnête, j'ai quand même dépassé les dix kilomètres aller. J'ai démarré des jardins botaniques, passé par Te Ahumairangi Hill, un peu de ville, Trelissick Park et notamment Ngaio Gorge, un peu de ville, Khandallah Park et enfin Mount Kaukau qui offre une vue sur Wellington époustouflante (cf photo). Il faut la mériter d'où cette ascension du mont très sportive. Ensuite, ce fut le retour fait de descentes et de montées. Je suis contente d'avoir fait cette marche car le temps va se dégrader à partir de demain.

Te Papa Tongarewa ou le musée national de Wellington et de Nouvelle-Zélande.

Gratuit, ce musée s'étend sur six niveaux et met en avant plusieurs thèmes qui racontent l'histoire et la vie de la Nouvelle-Zélande. Je trouve qu'il complète le musée de Wellington que j'ai visité, il y a trois jours. Il mélange les styles, les époques, les cultures mais ce n'est pas plus perturbant que cela. Par contre, il ne relate pas l'histoire du pays point par point, certaines périodes historiques sont inexistantes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le musée débute par la présence de l'armée néo-zélandaise dans les Dardanelles lors de la Première Guerre mondiale, en 1915. L'exposition, qui mêle témoignages, objets de personnages militaires ou médicaux illustres, interactivité, faits historiques, s'étend sur l'ensemble de l'étage. Il permet d'avoir un aperçu de l'implication du pays dans le conflit qui reste assez méconnue. Cet étage rappelle le sacrifice de nombreux hommes qui ont affronté les Turcs et qui ont payé de leur vie. Les soldats, pour la plupart morts lors de l'attaque, rappellent l'absurdité de cette guerre et le sacrifice de jeunes se battant pour leur pays.

L'étage suivant change de registre et présente la vie en Nouvelle-Zélande depuis les légendes maories jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit plutôt d'évoquer la faune, la flore, l'agriculture et les nombreuses villes du pays comme le montrent les dizaines de cartes postales accrochées qui me remémorent les villes par lesquelles je suis passée. Souvenirs !

Pour l'étage suivant, je n'ai pas pu prendre de photos en ce qui concerne la première partie de l'exposition qui est dédiée aux cultures maories. C'était interdit pour des raisons culturelles. La vie maorie (légendes, divinités, traditions, vie quotidienne) est présentée au public et met en lumière l'histoire d'un peuple fier de ses origines et de ses valeurs. Les statues, les objets et leur habitat correspondent à ce que j'avais visité et photographié à Rotorua. Par contre, il était possible de rentrer dans une authentique maison en enlevant ses chaussures ce que j'ai fait. La maison est décorée à l'intérieur par de nombreuses statues maories et est synonyme de recueillement, de Carpe Diem et d'apaisement, je dirai. J'aurais aimé pouvoir prendre une photo. La seconde partie de l'étage présente les peuples du Pacifique, leur venue en tant qu'immigrés en Nouvelle-Zélande, leurs objets, des photos et des témoignages vrais, parfois poignants, parfois drôles mais toujours synonymes de vie et d'humanisme. Un coin de cet étage présente également les nombreux réfugiés accueillis suite aux conflits en Asie ou en Afrique et nous rappellent que ces personnes ont connu des atrocités et des sévices et ne sont pas là pour "voler" le travail des autochtones. Nous sommes tous des immigrés. Les frontières ont été faites par les Hommes.

L'art contemporain est le thème de l'avant-dernier étage et j'avoue que j'ai beaucoup aimé les œuvres présentées dont la plupart sont très colorées. J'ai même participé en mettant quelques mots sur une œuvre dite "créée pour et par le public". J'ai passé très vite car le musée allait fermer. J'y retournerai car je n'ai pas vu le dernier étage qui offre, paraît-il, une belle vue sur la ville.

The Lords of the ring, my Journey.

Un de mes rêves était de venir en Nouvelle-Zélande pour voir les sites où a été tourné Le Seigneur des anneaux. J'en ai déjà visité quelques-uns comme vous avez pu le lire. Comme je suis insatiable, j'ai réservé une excursion pour en découvrir plusieurs sur la même journée. Il n'y a plus les décors sur les sites, qui se trouvent à Wellington ou dans les villes aux alentours, mais la nature est restée là. Notre périple commence par le lieu qui a accueilli les scènes du Gouffre de Helm et de Minas Tirith. Des extraits de films et des photos nous emmènent plus de quinze ans en arrière. La magie demeure.

Notre prochaine étape rassemble différents points : l'arrivée de Gandalf en Isengard, la promenade de celui-ci avec Sarouman dans les jardins, la destruction des arbres par les orcs sous les ordres de Saroumane. Les décors ont été enlevés mais les arbres vus dans le film sont toujours là.

L'arrêt suivant fut assez rapide et a pour thème la rivière où s'échoue Aragorn et où le retrouve son cheval lorsque le héros tombe de la falaise suite à sa confrontation avec les wargs dans le deuxième film. Arrêt assez rapide. Le mieux reste à venir : Rivendell, la demeure d'Elrond.

Celle-ci se trouve dans le parc régional Kaitoke. De nombreux panneaux indiquant les endroits construits pour l'occasion (maison d'Elrond, arche …) et des médias de communication comme ce morceau de bois qui présente les tailles des différentes races du film (nain, hobbit, homme, magicien, elfe, Sauron) jalonnent le site où il ne subsiste rien des décors. L'arche érigée n'est pas celle d'origine mais donne une idée de l'originelle. Le paradis ! Je suis au paradis et je m'imagine très bien en elfe. Après cette découverte, le pique-nique organisé par le tour opérateur est tout à fait convenable. Nous avons quartier libre pendant une heure si bien que je ne résiste pas à l'envie d'explorer les alentours, à traverser le pont suspendu, à admirer le seigneur de cet endroit (un kahikatea qui est un arbre, à faire la petite marche de trente minutes, Pakuratahi River walk, et à revoir une dernière fois l'arche. Notre escapade est-elle finie ? Que nenni !

Nous allons chercher d'autres qui nous rejoignent pour l'après-midi avant de partir pour le Mont Victoria que je suis allée explorer. J'ai déjà vu les lieux et pourtant, je ne sais encore pas tout. Si cette forêt est effectivement le lieu où ont été tournés le départ de Sam et Frodon de la Comté mais aussi la rencontre entre les Nazgûls et les quatre hobbits se cachant sous un arbre, il est également l'endroit où Frodon et Sam voient des Elfes quittant la Terre du Milieu, où Frodon se fait poignarder et où il éteint le feu sur lequel les trois autres hobbits grilles du bacon et des saucisses. Nous avons fait de nombreuses photos où nous reproduisons les faits et gestes des camarades.

Notre excursion s'achève sur la visite des studios WETA qui comportent une boutique remplie d'objets des deux trilogies et d'autres films, ainsi que de nombreuses représentations originelles (je me mesure aux Trolls) ou créées comme Gollum assis sur un rocher avec son poisson. Nous avons assisté à une projection qui relate le travail et les différentes créations de ces studios. Intéressant mais très onéreux ! Si je peux donner un conseil, vous pouvez vous passer de la projection et vous économiserez de l'argent car la visite de la boutique est gratuite.

En résumé, ce fut une journée magique, hobbitique, elfique dont je ne regrette rien. Le paradis !

La baie de Wellington.

La baie de Wellington oscille entre plages peu nombreuses et petites, flots déchainés, et une promenade réservée aux piétons, coureurs et cyclistes.

Les plages sont quasi vides aujourd'hui au vu du ciel nuageux qui laisse parfois passer un rayon de soleil réchauffant les bras et épaules nus d'une dingue de marche non frileuse. Il me tient chaud à l'extérieur comme à l'intérieur.

Cette balade d'une petite dizaine de kilomètres m'a amené jusqu'à Weta Cave où j'ai pu saluer Gollum, revoir la boutique et son musée, et narguer le Troll avant de revenir et de prendre en photo les sculptures et un coin de l'herbe de l'aéroport peinte aux couleurs du drapeau LGBT. Cette promenade tranquille, qui marque la fin de mon séjour avant de me rendre à Picton sur l'île du Sud, m'a dit que je devais revenir. La question est de savoir quand ?