Napier ou mon séjour dans les années 1930

Bay View.

Je ferai un article sur la ville et ses décors de cinéma plus tard. J'avais envie de me laisser porter sans but précis. Si j'avais des idées de visite pour Rotorua et Taupo, il n'en est rien pour Napier que m'avait conseillé Annie à Whangarei. Cela veut-il dire que je vais m'effondrer sur la plage et ne rien faire ? Je ne pense pas. Ma curiosité m'a poussée à aller explorer le nord de Napier, longer la côte et saluer l'Océan Pacifique que j'ai tellement peu l'habitude de fréquenter. J'ai marché plus de vingt kilomètres aller-retour, passant par les bars art déco d'Ahuriri, marchant sur la plage noire (ce n'est pas du sable mais plutôt des cailloux et des galets noirs), souriant aux marcheurs, aux coureurs et aux cyclistes, et longeant le port (ce n'est pas un joli passage). Bay View est une petite localité agréable pour piquer une tête dans l'eau, boire un verre au soleil et profiter de la nature comme je l'ai fait.

Te Mata Peak à Hastings.

Hastings se trouve à une vingtaine de kilomètres de Napier. J'avais hésité à séjourner mais, même si cette ville est jolie et a quelques touches d'art déco, je préfère Napier. Il est possible d'admirer Napier et Hastings en grimpant au sommet de Te Mata Peak ce que j'ai fait. Assez loin du centre-ville de Hastings (j'ai pris le bus pour me rendre à mi-chemin et marché sur une route sans barrière de sécurité en faisant très attention), Te Mata Peak est un parc naturel où cinq marches de durée et difficulté variables sont possibles. J'ai évidemment pris la plus difficile, la rouge (5,4 kilomètres) mais la vue est incroyable et vaut l'ascension, la descente sportive et un déjeuner bien mérité avant de regagner le centre-ville et de rentrer à Napier.

Waitangi Regional Park.

Après une balade dans le marché dominical quotidien et vu le temps ensoleillé, je me suis décidée à me rendre au Waitangi Regional Park situé à un peu plus de huit kilomètres du centre de Napier. Longeant la côte sud de la Hawke Bay, la mer se jette sur la plage noire où quelques baigneurs se risquent à bronzer ou à promener leur chien. J'arrive après une heure et demie de marche dans un petit parc où des oiseaux nichent au cœur d'une flore préservée. J'y reste peu de temps car le temps change très rapidement et une pluie battante m'oblige à me mettre à l'abri durant quelques minutes. Ma visite fut très succincte mais je ne renonce pas à l'idée d'y retourner avant mon départ si les conditions climatiques s'améliorent.

Le musée de Napier.

Je visite véritablement mon premier musée depuis mon arrivée. La Nouvelle-Zélande étant un pays "neuf", le peu de musées que j'ai vus es visite très vite et celui-ci ne fait pas exception. Après un rez-de-chaussée qui se résume à deux pièces. La première évoque les traditions maories par la présentation d'objets (totems, armes…) et la diffusion d'un film, ainsi que le traité de Waitangi (traité entre les colons et les Maoris qui peut être considéré comme la fondation officielle de la Nouvelle-Zélande). La seconde montre les dessins et les plans liés à la reconstruction de la ville après le tremblement de terre de 1931 qui fait l'objet d'une pièce à part au sous-sol. Vous pouvez y observer les photos de l'époque, certains objets et la liste des personnes décédées. Des survivants racontent cette tragédie dans un documentaire qui dure une trentaine de minutes. Le musée, gratuit, se visite très rapidement et n'est pas inintéressant. Il m'a permis également de me mettre à l'abri de la pluie, du vent et du froid qui règne en ville.

La balade de Napier sous la pluie.

L'office du tourisme propose un circuit pour découvrir quelques lieux de Napier. Cette balade, que je pensais rapide, s'est révélée beaucoup plus longue, a duré près de quatre heures et s'est révélée beaucoup plus surprenante que prévu. Si j'avais déjà vu certains endroits comme la côte nord ou la Douane, j'ai pu découvrir les Centennial Gardens (cf photo ci-contre) qui sont un havre de paix au cœur du centre-ville. S'il ne pleuvait pas autant, je m'y serai bien assise. Mais la route m'a appelée et je suis repartie à l'assaut de la ville qui cache un trésor, Botanical Gardens. Il faut les mériter et grimper pour y accéder. La montée en vaut la chandelle. La pluie m'a empêchée de m'asseoir mais pas de profiter du lieu qui est étonnamment grand, vert et fleuri avec une petite cascade. La pluie, le vent et le froid ne m'ont pas arrêtée mais cela aurait été plus agréable sous le soleil.

Napier, L'Art déco.

Pour ma dernière journée à Napier où il a fait meilleur que la veille, je vous présente le côte Art déco d'une ville qui a été reconstruite suite au tremblement de terre de 1931 selon la mode de l'époque. Boutiques louant ou vendant des costumes d'époque, lampadaires des années 30, voitures d'époque faisant des visites guidées, nous retombons dans le passé. Pourtant, le charme de cet endroit et la convivialité, qui s'en dégage, sont bel et bien présents. J'ai beaucoup aimé Napier. Les gens y sont très gentils, l'océan d'un bleu-vert troublant se jette sur les plages noires, le décor des années 30 donne un ton original à une ville qui est l'une des plus belles que j'ai vues depuis mon arrivée. La suivante, Palmerston North, m'accueillera dès demain. Wait and see !