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Paihia and the Northlands

La balade le long du front de mer, qui démarre de Paihia et a pour fin Waitanga (avec, sur la route, quelques vestiges maoris), se fait assez rapidement mais ma vraie expédition sera pour un autre jour.

L’hostel où je suis descendue propose différentes excursions en partenariat avec la compagnie maritime de l’île Fullers GreatSights. J’ai réservé le combo suivant : Dolphin Cruise to hole in the Rock (croisière pour aller admirer les dauphins dans la Bay of Islands), Cape Reinga (la pointe nord de l’île du Nord) et Russell (village). J’ai pris également la visite pour aller voir les Giants & Glow Worms.

 

Flipper et sa famille ou ses amis ou les deux.

 

Le lendemain de mon arrivée, j’ai fait la croisière, qui dure trois heures, pour admirer les dauphins et les petites îles de la Bay of Islands, et j’en ai bien profité. Pour les îles, la plus originale est Motukokako (Hole in the Rock). Disons qu’elle est, à mon avis, plus surprenante que les autres et nous sommes passés dans le trou si bien que son nom lui convient parfaitement. La partie la plus magique de cette excursion est bien évidemment la rencontre avec les dauphins qui ont pris un malin plaisir à venir nous saluer et à faire des acrobaties à côté du bateau. Je ne peux dire complètement ce que j’ai ressenti tant j’étais émerveillée par ce spectacle qui a duré plusieurs minutes. Nous les avons aperçus à deux reprises, seuls, en couple, la mère et le petit ou en ban. Ils sont heureux comme des poissons dans l’eau même si ce sont des mammifères. Quand cette sortie s’est achevée, j’étais assez bizarre. C’est comme si je sortais d’un rêve. J’ai vécu une expérience tellement forte qu’il m’a fallu une heure pour redescendre. Cette rencontre avec ces animaux qu’il faut protéger était un appel à la préservation de la vie et de la beauté terrestre et sous-marine.

La découverte du Nord de l'Île du Nord.

 

 

Le lendemain de la croisière, je partais en excursion en bus au Cape Reinga. La journée fut très dense.
Après avoir « ramassé » tout le monde, notre première visite a eu lieu dans la Manginangina Reserve (une partie de la Puketi-Omahuta Forest) avec la Kauri Walk qui est une balade de cinq minutes parmi les arbres. Une occasion de se ressourcer après ce trajet en bus et de nous ouvrir l’appétit pour le déjeuner qui est le traditionnel Fish & Chips. Ce n’est pas le meilleur que j’ai mangé mais il était correct.
Un des grands moments de cette excursion est le bus roulant à toute vitesse sur la Ninety Mile Beach, la plus longue plage de la Nouvelle-Zélande (96 kilomètres) qui me fait penser à celle du Nord (grande plage de sable fin avec une mer assez agitée mais plus bleue que la Mer du Nord).
Nous avons repris la route jusqu’au cap et son phare qui donne une idée grâce au piquet et ses flèches directionnelles de la distance à parcourir pour vous rendre à Londres, Sydney ou Vancouver. La mer de Tasman rencontre l’Océan Pacifique et leurs rapports semblent assez tumultueux.
La journée s’achève par la découverte des grandes dunes où il est possible de pratiquer le Sandboarding.
Ce que je retiendrai également de cette journée, outre des personnes très sympathiques, ce sont les différents paysages que j’ai eu l’occasion d’observer et cela reste unique.

 

Haruru Falls.

 

Non loin de Paihia, vous pouvez aller voir les Harura Falls et il existe deux chemins pour s’y rendre. J’ai d’abord fait sans le vouloir le chemin le plus long. Je suis passée par Waitangi et juste après son terrain de golf, j’ai pu contempler de la route les magnifiques paysages qui s’offraient à moi avant de reprendre ma marche. Cette balade un peu dangereuse sur une route sinueuse et sans barrière de sécurité, qui a duré plus d’une heure, a abouti aux Haruru Falls qui sont moins impressionnantes que celles de Whangarei mais j'ai pu m'approcher tout près. Le site où elles se trouvent vaut la longue promenade et permet de retourner à Waitangi par une piste de cinq kilomètres en pleine nature. Environ à mi-chemin de ce trek, je suis passée par une mangrove et comme un touriste suisse m’a dit : « we are so lucky ». Yes, indeed !
Ma journée n’était pas finie puisqu’à my hostel, j’ai fait la connaissance d’une Indienne vivant à Auckland avec son mari et son fils avec qui j’ai beaucoup échangé sur la Nouvelle-Zélande, la France et sa culture, ses traditions, sa nourriture et ses vins, le Kenya (elle y a vécu), l’Inde, etc. Elle m’a d’ailleurs conseillé un ashram en Inde et plus spécifiquement dans le Tamil Nadu. Une belle rencontre !

 

Les vers luisants dans une grotte.

 

Ma dernière excursion consistait entre autres à aller observer des vers luisants (Glow Worms) dans une grotte qui était en réalité la dernière visite de la journée. Après un arrêt à Waimate qui a accueilli des missionnaires anglais et une ferme puis à Rawene pour y admirer le paysage, nous avons récupéré sur le chemin dans un hôtel notre guide maori qui nous emmenés jusqu’à la Waipoua Forest pour y observer de nombreux kauris (arbres). Il nous a parlé en maori et nous a bien spécifié qu’un mot pouvait dire quantité de choses. Nous avons évidemment vu le plus âgé de tous les kauris (environ 2000 ans), haut de 50 mètres environ, de 14 mètres de diamètre. Les Maoris l’ont nommé Tane Mahuta, le « seigneur de la forêt » et moi, je dis : Respect ! J’avais du mal à détacher mes yeux de ce « maître ». Magnifique ! Les photos ne lui rendront jamais hommage.
Après un passage par Opononi (station balnéaire qui a accueilli un dauphin pendant l’été 1955), un arrêt pour regarder des dunes, nous avons laissé notre guide au point où nous étions venus le chercher. Notre excursion s’est poursuivie par une visite du sanctuaire, jardin conçu à la mémoire de Hone Heke Ngapua (Maori ayant siégé au Parlement) puis par un arrêt à Kawakawa qui expose une des œuvres (toilettes publiques au toit de chaume et décoré avec des carreaux ou formes de différentes couleurs) de Hundertwasser, architecte et peintre autrichien mort en 2000 qui finit sa vie en Nouvelle-Zélande.
Notre trip s’est achevé par les grottes de Kawiti qui contiennent de nombreux vers luisants. Je n’ai pas de photos car elles étaient interdites. C’est un spectacle assez original voire féerique : des centaines de points lumineux verts sur les parois avec quelques stalactites, stalagmites et des poissons nageant dans les eaux. Un autre monde dans un monde différent où je me trouve depuis trois semaines.

 

Toujours la marche…

 

Les randonnées et marches restent importantes pour moi et la ville possède plusieurs sentiers qui offrent des possibilités de découverte de la faune et la flore, des vues incroyables et des moments de détente. Le plus petit est Opua Bush Walk où il faut environ 30 à 40 minutes pour accéder au sommet où j’ai joui d’une vue époustouflante sur la baie, les autres petites îles et la nature.

 

Opua.

 

La découverte de la petite station d’Opua s’est faite par le trek qui relie Paihia à cette ville. Il vaut environ deux heures pour effectuer le trajet d’une longueur de trois kilomètres qui est loin d’être plat : passage sur des plages et par des rochers, montées et descente, sentiers étroits, passerelle. Cela me permet à nouveau de passer par une mangrove et d’être en communion avec la nature. La localité d’Opua avec sa boutique et sa cafétéria n’a rien d’extraordinaire selon moi. Il s’agit plutôt d’un grand port avec une multitude de bateaux et de yachts. La balade pour y arriver est, par contre, l’intérêt de cette journée, qui fut sportive, est d’avoir pu profiter de la beauté de la nature et de me dire que j’augmenterai bien la cadence pour la marche.

Russell.

 

Ma visite à Russell, station balnéaire assez chic où l’on se rend par ferry de Paihia, ne m’a pas emballée plus que ça. La balade Maiki Flagstaff Hill est sympa à faire mais « trop simple et trop rapide » par rapport aux autres mais la vue valait le coup.

Oromahoe Road Traverse.

 

C'est la promenade la plus intense que j'ai faite jusqu'ici. D'une longueur de quatre kilomètres aller en pleine forêt avec des montées et des descentes très raides, elle est assez ardue. De plus, il s'est mis à pleuvoir si bien que le chemin était glissant par endroits. J'y suis arrivée et j'ai fait le retour. Si j'ai croisé deux personnes à l'aller, j'étais seule pour le retour, seule avec la nature et moi-même. C'est toujours une sensation étrange. Je réfléchis, je pense et je respire au sens propre comme au sens figuré. Et je me dis que j'ai de la chance ! Par contre, je suis claquée. Ce soir, je me coucherai donc très tôt. Demain, les magasins ! Mon short nous a quittés d'usure. Il aura bien vécu comme sa propriétaire.

 

Kerikeri.

 

En ce dimanche très ensoleillé, j'ai décidé d'aller passer quelques heures dans la ville de Kerikeri qui se trouve à environ vingt - trente minutes en bus de Paihia. Kerikeri me fait penser à Whangarei sans le port. Je ne suis pas venue pour faire un tour dans les boutiques mais pour admirer la nature. J'ai manqué de temps pour aller observer les Rainbow Falls. Par contre, j'ai pu me rendre à Kororipo Heritage Park qui est, je dirai, le poumon vert de cette ville. En famille, en amoureux ou seul, vous pouvez vous y détendre, faire la sieste, pique-niquer, admirer les canards en train de nager ou faire une promenade à travers les arbres qui vous amènent vers différents sites. Dans le film Sissi avec Romy Schneider, son père lui dit : "quand la vie est méchante avec toi, réfugie-toi au cœur de la forêt, elle ne te décevra jamais. Chaque plante, chaque arbre est ton ami". Je vous assure que c'est vrai. Mes pas m'ont amenée jusqu'aux Wharepuke Falls (cf photo). Un moment de plénitude et de bien-être au cœur de la nature éblouissante de lumière qui accepte d'autres personnes que moi, venues admirer ce joyau naturel.

 

Déjà fini !

 

Paihia me dit "au revoir" mais l'aventure continue. Je pars pour une autre destination, d'autres découvertes, d'autres rencontres. J'ai occupé deux auberges de jeunesse à Paihia qui m'ont chacune apporté quelque chose. J'ai pu recroiser le jeune homme de la première auberge dont la cheville est cassée. Je ne crois pas au hasard, je devais le revoir. Ces cinq derniers jours dans la seconde auberge ont été une nouvelle découverte. Je vous joins la vue que j'avais tous les soirs en vous écrivant.

 

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Commentaires: 6
  • #1

    Hervé (mercredi, 23 janvier 2019 05:13)

    Que d'images ! Dépaysant !

  • #2

    Evelyne (jeudi, 24 janvier 2019 01:44)

    Beau voyage et belles photos. Bisous� Audrey

  • #3

    Lionel Lebeau (jeudi, 24 janvier 2019 08:53)

    Oh ! Des dauphins ! ^_____^
    Ça me rappelle les îles grecques.

    Tu ne postes pas souvent, mais quand tu le fais c'est pour nous éblouir. Ces photos sont très belles et les textes les accompagnant un régal à lire.

  • #4

    Corinne (vendredi, 25 janvier 2019 01:57)

    Merci Audrey pour ces superbes photos et tes récits, tu nous fais voyager !
    Profite bien !

    Bisous

  • #5

    Catherine (vendredi, 25 janvier 2019 08:08)

    Ta façon de rendre compte de tes voyages est vraiment généreuse, on sent ton implication pour profiter pleinement de ces moments privilégiés. C'est une vraie incitation à voyager.

  • #6

    Yaya (mardi, 05 février 2019 14:26)

    Toujours un réel plaisir de te suivre, j'arrive complètement à comprendre ta réaction avec les dauphins, cela m'a fait penser à Tadoussac et aux baleines qui m'ont fait de belles acrobatie. Merci encore de nous faire partager ton voyages, les textes sont magnifiques et les photos tout aussi. Bisous